Adapter l’organisation des équipes au travail hybride, répondre aux nouvelles attentes en matière d’autonomie et de sens, prendre en compte l’aspiration d’un meilleur équilibre vie personnelle / vie professionnelle sont autant de défis à relever par les managers. La santé mentale est un sujet majeur pour les organisations et leurs managers, de par son impact sur la qualité de vie des salariés et son impact économique sur les entreprises. Le coût annuel des problèmes de santé mentale est estimé à 13 milliards d’euros en France !*

Entretien exclusif avec David Guillocheau, DG de Zest, sur l’importance de traiter le sujet de la santé mentale et les bonnes pratiques à mettre en place par les managers

  La santé mentale, cela signifie quoi pour les organisations?

Quand on parle de santé mentale, il ne faut pas oublier que c’est une obligation légale qui incombe à l’employeur de “prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés” (Article L. 4121-1 du Code du travail), et que d’après la définition de l’OMS, la santé mentale est “l’état de bien-être dans lequel une personne réalise son propre potentiel, peut gérer les stress normaux de la vie, peut travailler de manière productive et fructueuse et est capable de contribuer à sa communauté.”

Autrement dit, la santé mentale désigne la manière dont les employés se sentent, pensent et interagissent sur leur lieu de travail et une santé mentale positive est caractérisée par une bonne estime de soi, une résilience émotionnelle, une motivation élevée et des relations interpersonnelles saines. C’est pourquoi les organisations, incarnées notamment par les managers, occupent un rôle clef pour garantir cet état de bien -être au travail et prévenir les situations problématiques. Aujourd’hui, plus que jamais, l’humain est au coeur des préoccupations.

  Concrètement, comment se traduit le rôle du manager vis à vis de ses équipes?

Nous sommes intimement persuadés que les entreprises sont avant tout constituées de personnes et il est donc essentiel de comprendre leurs besoins, aspirations et fragilités. En appréhendant chaque collaborateur dans toute sa complexité, nous créons un environnement favorable à l’épanouissement et à la santé mentale. Le manager doit porter une attention toute particulière à l’hyperconnexion de ses équipes, phénomène accentué par le travail hybride et dont les conséquences se traduisent par une baisse de la performance et surtout un risque exacerbé de burn-out, des impacts sur la santé… (Sur ce sujet, voir la très complète étude menée par notre partenaire Lecko sur l’hyperconnexion avec un panel de 20 000 utilisateurs).

  Quels sont les pré-requis à respecter?

Traiter les collaborateurs de manière équitable est un élément clé pour préserver leur santé mentale. Cela passe par la promotion de la diversité et de l’inclusion, la valorisation des compétences individuelles et la mise à disposition d’opportunités de développement professionnel équitables. En veillant à ce que chaque collaborateur se sente respecté et valorisé, les organisations contribuent à créer un environnement sain propice à une bonne santé mentale.

  Quelles sont vos recommandations en termes de plan d’actions pour garantir la santé mentale des salariés?

 « On améliore que ce que l’on mesure » : la mesure est cruciale pour faire un état des lieux de l’existant et progresser. En premier lieu, il est important de mener des enquêtes ou sondages, soit sous forme d’enquête en ligne ou sous forme d’entretiens qualitatifs. Cela permet d’avoir une vision précise du niveau de bien-être ressenti. Cette mesure peut être mise en regard du niveau de sécurité psychologique des équipes, qui se traduit par leur liberté à exprimer leurs idées, proposer des actions novatrices et surtout par le droit à l’erreur.

  Quelles bonnes pratiques observez-vous chez vos clients?

L’ écoute active joue un rôle clé dans la prise en compte de la santé mentale des collaborateurs: pour encourager l’écoute active, nous préconisons la mise en place de rituels entre le manager et le managé.

  • Le lancement régulier d’enquêtes sur le bien-être au travail, (une fois par an ou plus souvent)  permet à chaque collaborateur de s’exprimer de manière anonyme sur ses ressentis et ses besoins. . 
  • Le lancement de Pulse surveys de façon beaucoup plus régulière où les discussions ouvertes sur les défis et les opportunités rencontrés par chacun sont encouragée
  • Les entretiens individuels réguliers ou points 1:1 pour établir une communication franche et ouverte avec chaque collaborateur.

Enfin, pour finir, je souhaite rappeler que la santé mentale est une responsabilité partagée. Nous encourageons tous les membres des organisations à se soutenir mutuellement, à pratiquer l’écoute active et à promouvoir une culture de bienveillance. Ensemble, nous pouvons créer un environnement de travail où chacun peut s’épanouir et réaliser son plein potentiel.

*Etude Deloitte

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