4 solutions pour transformer l’entretien annuel en outil de croissance
Le récap de l’article
Aujourd’hui, 95 % des employés se disent insatisfaits des méthodes d’évaluation de leur employeur. Les deux tiers trouvent que les entretiens annuels sont une perte de temps. Découvrez 4 méthodes pour les moderniser au service de la performance du business.
Les entretiens annuels obligatoires sont souvent présentés comme la pratique RH la plus importante pour les collaborateurs et les managers. Avec plus de 80 % des cadres en France qui font une évaluation annuelle, elle mobilise des dizaines de milliers d’heures travaillées dans les entreprises. Vu l’investissement des organisations, on pourrait s’attendre à ce que le jeu en vaille la chandelle. Or, il n’en est rien, bien au contraire.
Est-ce que le moment est venu de supprimer l’entretien annuel une bonne fois pour toute ?
La réponse n’est peut-être pas si simple. En effet, les organisations s’appuient sur les entretiens annuels de performance comme pierre angulaire de leurs processus RH pour prendre des décisions conséquentes : promotions, licenciements, mouvement du personnel, formation, développement des compétences. Et ce n’est pas tout, abandonner totalement les entretiens annuels est très délicat, en particulier en France où des conventions collectives l’imposent. Chez Zest, nous pensons que l’entretien annuel réussi peut être bénéfique à tout le monde s’il fait partie d’un dispositif RH de conversations beaucoup plus fréquentes et à l’écoute du collaborateur. Comment améliorer les entretiens annuels d’évaluation pour en faire un outil de développement personnel et de croissance ? Nous vous proposons d’attaquer de front les 4 problèmes majeurs de cette pratique. Vous verrez que c’est possible et très bénéfique de la transformer en outil de croissance !
1er Problème : Beaucoup d’heures perdues, pour peu de bénéfices
Les entretiens annuels de performance sont-ils une création vampirique qui pompent le temps et la bonne humeur de vos managers… et de votre équipe ? Pour une entreprise de 10 000 employés, les heures de travail perdues en entretiens annuels coûtent 2 à 30 millions d’euros (Gallup). Pire, les systèmes de notation classiques engendrent une culture toxique où les employés se montent les uns contre les autres. Le temps demandé pour les commentaires et les réflexions devient vite accablant. Temps qui pourrait par ailleurs être consacré à la croissance de l’entreprise.1ère Solution : Simplifier les entretiens d’évaluation pour aller à l’essentiel
Une autre entreprise américaine a abandonné son ancien système d’évaluation pour le remplacer par trois questions fondamentales :- Les formations et licences de l’employé sont-elles à jour ?
- L’employé accomplit-il systématiquement les fonctions de son poste ?
- La performance de l’employé démontre-t-elle un engagement en faveur des valeurs de l’entreprise ? (Advisory)
2ème Problème : Le rythme annuel est totalement décalé de celui de l’entreprise
L’entretien annuel manque cruellement de réactivité et semble laisser penser que la vie est un long fleuve annuel tranquille. Avec l’entretien annuel, vous revenez sur des décisions prises il y a 12 mois ! Ceci alors que de multiples changements ou nouveautés ont dû être pris en compte et ont modifié la feuille de route de chacun. Ce manque de réactivité face à la réalité du business est source de frustration, il sape le moral des équipes et, bien sûr, dégrade fortement le taux de performance.2ème Solution : Des points réguliers pour plus de réactivité
Les check-ins sont des entretiens plus fréquents que les entretiens annuels et ils sont une solution réactive pour répondre aux besoins de votre équipe, aux changements business. La plupart des employés souhaiteraient d’ailleurs avoir des retours de leur manager au moins une fois par mois. La réactivité est « particulièrement importante pour les startups et les entreprises tech où tout peut bouger très rapidement », explique Kristina Proffitt, rédactrice et stratégiste de contenus qui a été salariée ainsi que freelance dans le secteur des technologies. Le feedback réactif régulier bénéficie aux entreprises à toutes les étapes de croissance. Au cours des années 2010, Microsoft a entamé des réformes internes importantes, abandonnant notamment son système d’évaluation baptisé « rank-and-yank » (« classer-et-virer ») pour le remplacer par les réactions en temps réel, permettant aux collaborateurs d’améliorer leur performance tout au long de l’année. Chez Zest, mais aussi dans de grandes organisations comme Decathlon ou EDF, cette pratique des points réguliers se développe en complémentarité avec des entretiens plus long terme (annuel ou semestriel). Ces rendez-vous à plus haute fréquence permettent une conversation managériale structurée et continue pour être au plus près des besoins des collaborateurs et objectifs du business.3ème Problème : Les entretiens annuels nuisent au développement des collaborateurs
Une carrière en management demande des compétences et des capacités de communication exceptionnelles. On ne naît pas expert en feedback, on le devient. Les commentaires trop critiques, négatifs, peuvent heurter vos collaborateurs, semer le malaise et la confusion – ce qui ne prête pas à l’épanouissement ni à l’innovation au sein des équipes. Donna Moris, responsable RH chez Adobe, a constaté que les managers avaient besoin de formations actives, avec des jeux de rôle à la clé, pour apprendre à bien donner des feedbacks aux membres de leurs équipes. (Gallup) N’avoir qu’une occasion par an n’aide certainement pas les managers à faire cet exercice difficile sereinement ! Sans parler que le faire longtemps après les évènements en question réduit beaucoup leur utilité pour le collaborateur !3ème Solution : Coachez vos collaborateurs pour qu’ils trouvent les solutions
Les feedbacks mal ou tardivement délivrés nuisent au moral des employés. Inversement, les réactions rapides et les critiques constructives ont un effet positif. Le manager-coach, c’est celui qui motive son équipe, écoute ses employés, les aide à développer leurs forces et à surmonter les obstacles… au bon moment, quand le collaborateur en a besoin. Selon la coach-psychologue Lauretta Cundy, dont la thèse doctorale examine les frontières entre le coaching et la thérapie, les conversations plus ouvertes sont avantageuses pour les managers comme pour les employés.Le sujet vous intéresse ? Inscrivez-vous à notre prochain Webinar « Déployez une posture de manager-coach pour mieux accompagner vos équipes » le mercredi 7 octobre à 11h.