Réussir l’entretien professionnel – Astuces et bonnes pratiques
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Le récap de l’article
L’entretien professionnel, bien plus qu’une obligation légale, est aujourd’hui un outil stratégique pour développer les compétences en entreprise et fidéliser les talents. Dans cet article, découvrez comment réussir l’entretien professionnel grâce à cinq leviers essentiels.
L’entretien professionnel, bien plus qu’une obligation légale, est aujourd’hui un outil stratégique pour développer les compétences en entreprise et fidéliser les talents. Depuis la loi Avenir de 2018, ce moment d’échange structuré s’impose comme un catalyseur de performance individuelle et collective. Pourtant, nombreuses sont les organisations qui peinent encore à en tirer tout le potentiel.
Entretien professionnel : un contexte qui évolue
Du rendez-vous légal au levier stratégique
Mis en place depuis 2014, réussir l’entretien professionnel est incontournable dans toute organisation. Il doit être mené tous les deux ans auprès de chaque salarié et complété par un bilan récapitulatif à six ans. Ce bilan permet de vérifier que le salarié a bénéficié :- d’au moins une action de formation,
- d’un développement de ses compétences ou responsabilités,
- et qu’il a été informé de la possibilité d’utiliser son CPF.
Clé 1 : connaître les obligations légales
La première étape indispensable pour réussir l’entretien professionnel est la maîtrise du cadre réglementaire. Voici les points essentiels à connaître :- Organisation obligatoire tous les deux ans pour chaque salarié,
- Entretien spécifique et distinct de l’entretien annuel d’évaluation,
- Bilan à six ans retraçant les actions de formation et les évolutions professionnelles,
- Sanctions possibles en cas de non-respect (abondement correctif en euros sur le CPF).
Clé 2 : préparer l’entretien efficacement
Un entretien réussi se prépare en amont. Le manager doit pouvoir recueillir des éléments sur : ✓ le parcours du collaborateur, ✓ les formations déjà suivies, ✓ les projets de mobilité ou de montée en compétences, ✓ les aspirations professionnelles à court, moyen et long terme. Des outils comme une grille d’évaluation personnalisée, un support synthétique ou un outil RH de suivi peuvent structurer cette préparation. Il est aussi utile d’envoyer quelques questions préparatoires au collaborateur en amont de l’échange. « Plus l’entretien est préparé, plus il permet une discussion ouverte et structurée, orientée vers l’action. »Clé 3 : adopter la bonne posture managériale
La posture du manager est un facteur-clé pour réussir l’ entretien professionnel. L’échange ne doit pas se limiter à une liste de questions, mais devenir un véritable moment d’écoute et de conseil. Le manager doit être capable de : 💡écouter sans juger, 💡poser des questions ouvertes, 💡co-construire un plan d’actions, 💡orienter sans imposer. L’objectif est de créer un climat de confiance, où le collaborateur peut exprimer ses envies, mais aussi ses doutes. Cette démarche renforce son engagement et son sentiment de reconnaissance au sein de l’organisation. Manager, consultez cet article pour avoir d’avantages de bonnes pratiques sur les facteurs de motivation au travail
Clé 4 : structurer un plan d’action pertinent
Un entretien professionnel n’est pertinent que s’il débouche sur des suites concrètes. Il ne s’agit pas seulement d’échanger, mais aussi de formaliser :- des actions de formation (via le CPF ou le plan de développement),
- une évolution du poste ou une mobilité,
- des entretiens complémentaires avec un mentor ou RH,
- un calendrier de suivis.
Clé 5 : évaluer et améliorer en continu
Enfin, réussir vos entretiens professionnels passe aussi par un pilotage global. Il est essentiel de suivre plusieurs indicateurs RH :- taux de réalisation des entretiens,
- nombre de plans d’action réellement activés,
- mobilisation du CPF ou d’autres dispositifs,
- mobilité interne, ratios de fidélisation ou d’évolution,
- retour des collaborateurs sur la qualité du dialogue.
Les erreurs fréquentes à éviter
En complément, voici quatre pièges à éviter absolument :- Se limiter à un exercice formel sans écoute réelle,
- Ignorer les enjeux juridiques, en oubliant la documentation ou les bilans,
- Ne pas impliquer le salarié en amont, ce qui rend les échanges superficiels,
- Conclure sans plan d’action, bloquant tout passage à l’acte.